La communication entre la mère et les enfants dans l’enfance

Publié le : 17 janvier 202311 mins de lecture

Pendant les premières années de l’enfance de leurs enfants, les pères et les mères sont pleins de doutes sur la manière de communiquer avec eux, comment cela doit être, comment ils doivent les gronder ou les féliciter, entre autres aspects de la relation entre parents et enfants.

Dans cette optique, on vous propose quelques conseils d’experts concernant la communication entre parents et enfants qui peuvent vous aider en cas de doute et briser certains mythes liés à ce sujet.

L’importance de bien communiquer

Bien communiquer signifie prendre le temps de parler avec votre tout-petit, rester à l’écoute de ce qu’il vit et l’aider à mettre des mots sur ses émotions. Il est important de le faire, car c’est grâce à la communication que vous pouvez développer une relation positive avec votre enfant.

Lorsque vous l’écoutez, votre tout-petit voit que vous vous intéressez à lui et à ce qu’il vit. Il comprend également qu’il est important pour vous. De plus, vous renforcez sa confiance en lui et envers les adultes.

Pendant une journée, votre enfant vit plusieurs émotions et il peut accumuler certaines tensions. Comme il n’a pas toujours les mots pour dire ce qu’il ressent, il a besoin de votre aide pour comprendre et exprimer ce qu’il vit. Lorsque vous êtes à l’écoute de votre tout-petit et que vous mettez des mots sur ce qu’il ressent, vous l’aidez à évacuer du stress et à se sentir mieux. Il développe ainsi un sentiment de sécurité. Il sent que ce qu’il vit est normal et il apprend peu à peu à mieux gérer ses émotions.

Mettre en place une communication ouverte et honnête avec votre enfant peut aussi avoir des bienfaits à plus long terme. Cela l’habitue à vous raconter ce qu’il vit et peut l’amener plus tard à vous parler plus facilement des choses importantes qui se passent dans sa vie de même que des inquiétudes et des questions qu’il peut avoir sur certains sujets.

Soyez réaliste avec votre enfant

Si beaucoup pensent que le fait d’empêcher un enfant d’apprendre la triste réalité de la vie est un moyen de le protéger d’un éventuel traumatisme ou d’une déception, le fait d’être réaliste peut être bien plus efficace pour le préparer à ce qui l’attend dans la vie.

Lorsqu’un enfant fait une erreur, par exemple, il est important d’être réaliste et de le laisser assumer la responsabilité de ce qu’il a fait. Modifier les faits dans ces cas peut les empêcher d’apprendre à faire face à de telles situations et d’apprendre la bonne marche à suivre.

Même si vous avez l’impression d’être « dur » avec votre enfant, il est essentiel qu’il sache quand il n’a pas fait assez d’efforts pour faire ce qu’il fallait et qu’il doit y remédier. Sinon, elle risque d’en souffrir à l’avenir, car il lui sera difficile de faire face à ses erreurs, au travail, par exemple.

En outre, elle doit apprendre dès son plus jeune âge à gérer les déceptions et les moments tristes, car cela fait partie de la vie. Le fait de la protéger en lui faisant croire que le monde est parfait ne l’aidera pas à grandir en tant qu’être humain et à avoir la force d’affronter les difficultés qui se présentent.

Un retour positif dans la bonne mesure

Les louanges ne sont pas toujours le meilleur moyen de réconforter votre enfant après un échec. Féliciter un enfant pour un effort qui n’a pas produit ce qu’il attendait peut même le décourager et le dissuader de faire plus d’efforts.

Les éloges sont nécessaires, mais seulement lorsqu’il s’agit d’éloges sincères concernant un résultat vraiment positif. Ne félicitez pas vos enfants uniquement pour qu’ils se sentent bien après avoir échoué.

Lorsque votre enfant a des difficultés et ne fait toujours pas de progrès, essayez de l’aider à comprendre la difficulté et à la surmonter plutôt que d’essayer de le motiver en le félicitant.

Préférez également louer leurs actions plutôt que leurs capacités. Ainsi, vous éviterez qu’ils ne soient frustrés lorsqu’ils seront confrontés à une situation où ils devront se dépasser.

N’oubliez pas que l’enfance est une période d’exploration et que votre enfant doit faire l’expérience des bons et des mauvais aspects de la vie, naturellement, au fur et à mesure que ces situations se présentent dans l’environnement familial.

Toutefois, si vous avez l’impression que, même avec ces soins, la communication entre vous est précaire, l’idéal est de demander conseil à un psychologue professionnel.

Comment établir une bonne communication avec votre enfant ?

Voici quelques conseils pour vous aider à établir une communication efficace avec votre tout-petit.

Privilégiez un environnement calme et sans distractions pour parler ensemble. N’essayez pas d’avoir une discussion au milieu du brouhaha familial. Choisissez un moment où vous êtes disponible et un lieu où vous pourrez parler sans être dérangés. La communication avec votre enfant sera plus facile s’il sent que vous êtes attentif. Limitez donc les doubles tâches, comme répondre à vos courriels pendant que votre enfant vous parle. Il doit sentir qu’il a toute votre attention.

Choisissez un moment où votre enfant est disponible pour discuter. Votre tout-petit risque de ne pas vouloir parler s’il est concentré sur son jeu. L’heure du repas et la routine du soir sont souvent de bons moments pour être attentif à votre enfant et pour lui parler.

Placez-vous le plus souvent possible à la hauteur de votre enfant lorsque vous lui parlez.

N’interrompez pas votre enfant pendant qu’il parle. Essayez de lui accorder toute votre attention pour bien comprendre ce qu’il vous dit. Laissez-le aussi aller au bout de son idée même si vous n’êtes pas en accord avec ce qu’il dit. Vous pourrez expliquer votre point de vue après.

Assurez-vous de bien comprendre ce qu’il essaie de vous dire. Vous pouvez par exemple reformuler ce qu’il dit dans vos propres mots ou lui poser des questions.

Si votre enfant vit une frustration, montrez-lui que vous êtes à l’écoute en mettant des mots sur ses émotions. Essayez de décrire ce qu’il vit : « ta soeur a pris ton jouet. Je vois que cela t’a mis très en colère » ou « Tu es déçu parce qu’on n’est pas allés au parc à cause de la pluie? ». Lorsque vous nommez ses émotions, votre enfant est réconforté. Il apprend aussi peu à peu à comprendre ce qu’il ressent. Cela l’aide ensuite à vous en parler.

Restez attentif au non-verbal. Par son attitude et ses gestes, votre enfant vous envoie des messages qui peuvent vous aider à mieux le comprendre. Ainsi, si votre tout-petit est plus irritable que d’habitude, ce peut être le signe que quelque chose le dérange.

Évitez de poser trop de questions. Certains enfants trouvent cela envahissant. Commencez plutôt par donner votre opinion et laissez votre enfant s’ouvrir à vous à son rythme. S’il ne semble pas aimer les discussions en tête à tête, vous pouvez parler tout en jouant ou en faisant ensemble une promenade dehors.

Évitez de parler à votre tout-petit en lui faisant des reproches ou en généralisant des situations avec des mots comme « toujours » ou « jamais ». Par exemple, les phrases « tu es toujours lent quand vient le temps d’aller à la garderie » ou « tu n’es jamais content du souper » peuvent amener un enfant à se refermer sur lui-même. Pensez aussi à parler au « je » plutôt qu’au « tu ». Cela évite que votre enfant se sente critiqué.

Faites des activités en famille. Votre enfant sentira qu’il est une personne importante dans la famille. Il souhaitera alors davantage parler avec vous.

Quand il ne parle pas beaucoup

Même si vous suivez tous ces conseils, il est possible que votre enfant ne parle pas beaucoup. Certains tout-petits sont plus silencieux que d’autres; c’est une question de personnalité. Il est important de respecter ce trait de caractère. Inutile de faire pression sur votre enfant pour l’amener à se confier. Cela pourrait au contraire l’amener à rentrer encore plus dans sa coquille. Voici toutefois quelques conseils pour l’encourager à parler davantage.

Posez des questions qui feront parler votre enfant. Par exemple, il peut avoir de la difficulté à répondre à une question vague comme : « qu’as-tu fait aujourd’hui? » Demandez plutôt à votre enfant : « que t’est-il arrivé d’amusant à la garderie? », « Avec qui as-tu joué? » ou « Quelle a été ton activité préférée aujourd’hui? » Rappelez-vous qu’il est toujours plus facile de parler d’événements positifs.

Parlez-lui de votre propre journée. Cela peut l’encourager à vous raconter à son tour ce qu’il a fait.

Inspirez-vous de ses sujets préférés pour trouver des sujets de conversation (animaux, personnages de dessins animés, moyens de transport). Votre tout-petit a davantage envie de parler quand le sujet l’intéresse. Cela lui montre aussi que ses opinions et ses goûts sont importants pour vous.

Regardez souvent des livres avec votre enfant. Encouragez-le à commenter les images et l’histoire en lui posant des questions ou en commentant simplement vous-même. Demandez-lui par exemple comment il pense que l’histoire va se terminer. Cela l’habitue à discuter avec vous.

Jouez avec votre tout-petit. Parfois, c’est par le jeu qu’un enfant peut trouver les mots pour exprimer ce qu’il ressent. Il peut par exemple révéler ses préoccupations en faisant parler ses poupées et ses figurines ou en reproduisant en dessin une activité de la journée. Lorsque vous jouez avec votre enfant, il sent que vous êtes à son écoute, et cela peut l’encourager à parler et à vous raconter des choses.

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